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Le stress : vu sous une perspective physiologique.

Stress d'un point de vue physiologique

Hypothalamus, dépression, récepteurs des glucocorticoïdes, cortisol, corticostérone, surrénales.

Tout au long de l’évolution, les animaux ont développé un système de défense pour faire face aux stimuli aversifs, dans lesquels une série de réponses physiologiques à lieu. Ces dernières produisent des changements dans les mécanismes neuronaux et endocriniens qui permettent au corps de maintenir l’homéostasie (McEwen, 2008).

Deux principaux mécanismes physiologiques :

Actions du cortisol 

Plus tard, le cortisol produit dans le cortex surrénalien, alimente négativement le système en inhibant l’hypothalamus et l’hypophyse en se liant aux glucorécepteurs présents dans le cerveau (McEwen, Weiss, & Schwartz, 1968). Les glucocorticoïdes (cortisol ou corticostérone) se lient également aux récepteurs minéralocorticoïdes (MR) qui sont plus présents dans les structures limbiques du cerveau que les GR. Ces derniers sont plus présents dans d’autres régions du système nerveux central (Chao, Choo & McEwen, 1989; Van Eekelen, Jiang, De Kloet., & Bohn, 1988).

Les MR ont une capacité de liaison beaucoup plus élevée avec la corticostérone ou le cortisol. Elle est environ 10 fois supérieure à celle des RG (Reul & De Kloet, 1987). Pour cette raison, à l’état normal, les premiers sont déjà activés. Lorsqu’une grande quantité de cortisol est libérée, elle active déjà les GR qui sont responsables d’inhiber la synthèse de CHR et d’ACTH. Le système revient à l’état basal, prêt pour une autre situation stressante. Lorsque les stimuli stressants se prolongent dans le temps, le système de rétroaction négative cesse de fonctionner correctement et peut déclencher un trouble physique ou psychologique (Jimenez, Gutierrez, Dominguez & Contreras, 2008).

Stress et dépression majeure

Le stress et la dépression majeure partagent de nombreuses caractéristiques. Effectivement, les structures cérébrales et les voies impliquées dans chaque processus sont similaires (Gold et Chrousos, 1999). Il a été observé que les glandes surrénales de certains patients déprimés augmentent (Montes, 2004). Ces glandes sont impliquées dans la production de glucocorticoïdes en raison du stress (Grippo, Francis, Beltz, & Johnson 2005 ; Rygula, Abumaria, Domenici, Hiemke et Fuchs, 2005).

Il est important de savoir quels facteurs liés au stress sont des indicateurs de vulnérabilité au développement de maladies. Par exemple, des événements stressants pendant l’enfance peuvent provoquer des maladies à l’âge adulte (McCrory, De Brito & Viding, 2012 ; Bremme & Vermetten, 2001 ; Heim & Binder, 2012). De plus, le fait de savoir comment chaque situation est affrontée peut être un facteur déterminant dans le développement de futures maladies. Ainsi, par exemple, une stratégie passive est un facteur de risque de dépression majeure et une stratégie active est un facteur de maladies cardiovasculaires (Koolhaas, 2008).

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